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Je préfère… basher l’UMP !

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Je préfère...

La guerre du buzz politique sur le web a fait une nouvelle victime. Cette fois-ci, la salve est partie de la gauche pour railler l’appel au don lancé par l’UMP. Un appel rendu nécessaire par la décision du Conseil constitutionnel d’invalider les comptes de campagne de Nicolas Sarkozy, annulant par conséquent le remboursement de 11 millions d’euros de frais de campagne. L’occasion était trop belle de tirer sur l’ambulance…

Une question de timing

C’est lundi, jour où Nicolas Sarkozy devait intervenir devant le bureau politique de l’UMP réuni exceptionnellement, qu’est apparu le site Jeprefere.fr. Le principe est simple: à l’appel au don lancé pour “sauver l’UMP”, le site propose comme alternative de faire un don à des associations ou des ONG telles que WWF, la Croix rouge, le Téléthon, etc. Mais le site laisse le choix: d’un côté un lien permettant de faire un don à l’UMP, de l’autre une liste de plusieurs dizaines d’organisations caritatives. Et la question, à qui préférez-vous donner ?… Redoutable !

Au final, le buzz est parfaitement calibré pour intervenir au moment où il fait le plus mal: en pleine opération de communication de l’UMP, qui sonne la mobilisation générale pour éviter la banqueroute.

Mais cette forme de web guérilla est loin d’être le seul apanage de la gauche. La droite avait également réussi quelques bons coups pendant la dernière campagne présidentielle. On se rappelle notamment de l’utilisation du slogan de campagne de François Hollande par l’UMP: alors que “Le changement, c’est maintenant” était pressenti pour devenir le slogan officiel du candidat socialiste, l’UMP avait déposé le nom de domaine et l’avait utilisé pour diffuser une parodie de Libération. Renommé “L’Hibernation”, la page présentait la une du journal sur laquelle avait été diffusée la lettre de François Hollande aux Français, dans une version quelque peu modifiée…  Un buzz qui avait fait grand bruit à l’époque.

Qui se cache derrière ?

A chaque fois qu’une telle opération est lancée sur le web, une question revient inlassablement: qui est à l’initiative ? Or cette fois, ce n’est pas un parti ni même un collectif qui est derrière l’attaque. Le seul nom qui ait pour l’instant filtré est celui d’un activiste de gauche: Baptiste Fluzin. Celui-ci n’est pas un parfait inconnu et il n’en est pas à son coup d’essai. Directeur artistique de l’agence FCINQ, il a notamment participé en freelance à la conception graphique de la campagne de François Hollande. Il a surtout été condamné en mars dernier pour avoir insulté Jean-François Copé sur Twitter (NKM avait retiré sa plainte).

Bref, un vrai travail de professionnel militant. Ça n’élève pas vraiment le niveau du débat politique, mais ça a pour fonction de mobiliser contre l’UMP un électorat de gauche aujourd’hui défiant à l’égard du gouvernement.

Emilien Roso



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